Musique en Madiran

Ensemble Baroque de Toulouse

vendredi 22 juillet 2022, église de Madiran

Fondé en 1998 par Michel Brun, l’Ensemble Baroque de Toulouse est le fruit d’une longue histoire faite de passion, de rencontres et d’amitié. Cet orchestre de musiciens
professionnels s’est réuni autour d’un même projet artistique : l’interprétation de la musique ancienne, depuis Monteverdi jusqu’à Haydn. Selon le répertoire, il est rejoint par le Chœur Baroque de Toulouse qui fait partie de l’aventure depuis sa création il y a plus de 10 ans.
De 4 à 50 musiciens interprètent des œuvres profanes ou religieuses, avec une prédilection pour la musique de J.S. Bach, dont une part importante reste méconnue.
En faisant le choix de jouer sur des instruments anciens, et par les recherches stylistiques que ce choix impose, l’Ensemble Baroque de Toulouse veut faire revivre la musique ancienne dans toute sa fraîcheur et son intensité, et faire partager la curiosité et l’enthousiasme avec lequel il interprète un répertoire encore à découvrir.
Depuis sa création, l’Ensemble Baroque de Toulouse a connu un développement remarquable et participe à de nombreux festivals en Région Midi Pyrénées et à travers la France : festival international « Toulouse les Orgues », festival d’Art sacré de Lourdes, festival « 31 notes d’Eté », festival de Musique sacrée de Sylvanès, festival « Eclats de Voix », festival de Moissac, de St Guilhem le Désert, de l’Abbaye-Ecole de Sorèze, de Belvès… Novateur, curieux et foisonnant d’idées originales, Michel Brun fait rimer musique baroque avec audace et fantaisie sans rien sacrifier à l’exigence artistique .
Deux rendez-vous créés par l’Ensemble Baroque de Toulouse illustrent bien cet esprit particulier :
D’abord « Cantates sans filet » qui relève le défi de jouer l’intégralité des quelques 200 cantates connues de Bach à raison d’une par mois. Commencée en janvier 2007, cette aventure exaltante devrait durer 25 ans.La répétition se déroule devant le public et le choral final est travaillé avec lui, donnant à la représentation qui en découle, une intensité particulière.
Ensuite « Passe ton Bach d’abord !», créé en juin 2008 : deux jours autour de la musique de Bach, un déferlement d’événements dans des lieux inattendus, insolites et patrimoniaux de Toulouse, au cours desquels la musique baroque est déclinée en version jazz, cirque, flamenco, slam…et aussi baroque ! Un événement à la portée des mélomanes et des curieux, toutes générations confondues, et un succès public impressionnant !

LES ARTISTES :
Michel BRUN : direction et traverso
Caroline CHAMPY-TURSUN : mezzo-soprano
Laurence MARTINAUD (solo), Véronique DELMAS-PELLERIN : violons
Ophélie RENARD : alto
Marie-Madeleine MILLE : violoncelle
Ershad VEAZTEHRANI : contrebasse
Lucille CHARTRAIN : clavecin
Benoît CARILLON : théorbe

LE PROGRAMME : « Vivaldi, entre Ombre et Lumière »
- Stabat Mater pour mezzo-soprano et orchestre
- Sonate pour violoncelle et continuo en si bémol majeur RV46
- Concerto Il Gardellino pour traverso et orchestre (soliste : Michel Brun)
- Sposa, son disprezzata, mezzo-soprano et orchestre (extrait de Bajazet)
- Svena,uccidi,abbati, atterra, mezzo-soprano et orchestre (extrait de Bajazet)
- Sinfonia au Saint-Sépulcre
- Vedro con miodiletto, mezzo-soprano et orchestre (extrait d’il Giustino)
- Da quel ferro, mezzo-soprano et orchestre (extrait d’Il Farnace)
- Sol da te,mezzo-soprano et orchestre (extrait d’Orlando Furioso)

Si Antonio Vivaldi est le compositeur de concertos le plus célèbre de l’histoire, notamment pour ses 4 concertos pour violons dits Quatre Saisons, on aurait tort de croire l’inspiration du vénitien limitée à cette forme d’écriture. Celui qui fut ordonné prêtre à 25 ans a composé, pour l’Ospedaledella Pietà, son principal employeur, un corpus d’œuvres religieuses d’une immense valeur, avant de devenir l’un des compositeurs d’opéra les plus prolifiques de son époque.
Vivaldi livre dans son Stabat Mater un sommet de couleurs et d’affects, laissant la voix grave féminine distiller des instants suspendus, entre moments éthérés et grande virtuosité. La brève et saisissante Sinfonia du Saint-Sépulcre, introduisant le concert, montre un aspect de l’écriture de Vivaldi plus contenu, à la forme plus traditionnelle - entrées fuguées du second mouvement.
Les opéras de Vivaldi, s’ils sont souvent des pastiches empruntant des airs à ses contemporains, regorgent de trésors mélodiques et expressifs, dont les meilleures pages sont destinées à la voix grave féminine, souvent écrites pour sa muse - ou compagne - Anna Girò.

Concert suivi d’une dégustation offerte par les viticulteurs.